Art / Culture

Namasté est une expression que l’on utilise pour vous saluer et qui veut dire « Bonjour », « Bienvenue », « Heureux de vous rencontrer », « Au revoir », « Bonne route », « A bientôt », etc…Mais la signification exacte de cette formule est « Que l’ensemble de vos qualités soient bénies et protégées des dieux »

Au Népal la ferveur religieuse, en tant que pratique quotidienne, quelles que soit les croyances, constitue un trait culturel marquant de la société népalaise ; de plus la langue népali (langue officielle utilisant l’alphabet Devanagari comme le newari) constitue un élément unificateur, parlée par la grande majorité de la population.

Ses monastères, temples, palais anciens, ses traditions en font un véritable musée vivant. La vallée de Katmandou (dérivant de Kath Mandir : temple de bois) abrite 7 sites classés au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO.

L’art du Népal se caractérise par un goût presque excessif de la décoration qui a donné sa pleine mesure dans l’utilisation du bois (fourni en abondance par la forêt himalayenne). Les matériaux durables tels que la brique et la pierre ont transmis l’écho à travers les quelques deux mille monuments hindouistes et bouddhistes. Les Newar représentent la grande majorité de la population de la vallée de KTM, ils perpétuent de génération en génération leur savoir faire d’architecte et de sculpteur, alliant la pierre , la brique et le bois finement ouvragés, grouillant de sculptures érotiques chères au panthéon hindouiste. L’architecture népalaise mêle les formes indiennes de ses toits curvilignes aux formes chinoises des pagodes aux toits retroussés. Les plus anciens édifices religieux sont les stupas bouddhiques, qui malgré des adjonctions postérieurs, ont conservés la forme écrasée du tumulus originel.

C’est dans le domaine de la sculpture que l’art népalais est le plus éloquent (influencé part l’art indien) tels les temples de Jagannath, Pashupatinath et Bakalesvari en sont des exemples.

La peinture en Himalaya est d’abord religieuse. Tableaux, fresques s’inscrivent la plupart du temps dans la lignée des œuvres historiques.

Thanka : sont des peintures très colorés sur étoffe qui s’enroulent comme des parchemins. Représentant des divinités, des saints, objets sacrés et scènes illustrant la vie de Bouddha et des grands maîtres bouddhistes, accrochées aux murs des monastères et des maisons.

L’indouisme et le bouddhisme font un large usage de la représentation du cosmos appelé Mandala. Visualisation de l’univers dont le centre est une divinité, son effigie est placé dans un carré ouvert de chaque côté comme des portes situées aux 4 points cardinaux, lui-même placé dans un cercle. Ce symbolisme du cercle évoque le retour infini des choses à leur point de départ.

Roue de la vie (Bhavachakra), symbolise le cycle de la réincarnation, servant également de support à la méditation.

Birsikha est le plus ancien texte en népali, chronique écrite à la fin du XVIII ème siècle. En newari, citons un récit versifié de la vie de Bouddha « Sungata- Saurabha ou le parfum de Bouddha » œuvre du célèbre poète népalais Chittadhar Upasak Hrday. « Gurkha Patra » premier journal népalais paraît en 1901. « Candrika » est la première grammaire en népali publiée en 1912.
Les artisans népalais, très habiles dans le tissage, produisent entièrement à la main, suivant des méthodes ancestrales sur des vieux métiers en bois des superbes écharpes et châles (70% de pure laine pashmina et 30% soie).

La nature a sa propre musique (chants des oiseaux, du vent, des torrents), pourquoi n’aurions-nous pas la nôtre ? disent les népalais. La musique joue un rôle important au cours des festivités et dans la vie quotidienne. Il existe un chant pour chaque mois de l’année chez les habitants de la Vallée. La plupart des chants ont un caractère religieux, presque à chaque fois que l’on pénètre dans un temple ou un lieu saint ; spécialement au lever ou au coucher du soleil, on peut entendre la voix d’un chanteur psalmodiant des textes sacrés.